La gare de Chteauroux intgre au centre-ville (36)

Publish date: 2024-09-09

Situé dans la continuité du centre-ville, le quartier de la gare de Châteauroux est l’objet de l’attention des différentes équipes municipales depuis plus de vingt ans. Son réaménagement prend cependant forme depuis 2015. Sur la base de nouvelles études, la phase 1, qui s’est achevée en 2020, a permis l’installation d’un pôle d’échange multimodal (PEM) et une restructuration complète de la partie nord contiguë du centre-ville. La restructuration de la partie sud, objet de la deuxième phase, est déjà lancée.

Faciliter l’accès au centre-ville

Pour l’heure, ce sont les circulations entre la gare et le cœur de ville qui ont été optimisées afin de redonner de l’attractivité commerciale sur l’ensemble du parcours. Outre les trains Intercités, les TER et les autocars régionaux, 14 lignes d’autobus qui relient les 14 communes de la métropole se croisent à proximité immédiate de la gare. « L’enjeu à terme de ce vaste projet de réaménagement est de faciliter et de fluidifier les circulations entre le centre-ville, la gare, et au sud avec le centre commercial et les deux quartiers en politique de la ville qui le jouxtent », indique Diane Andanson, chef de projets, cellules Grands projets structurants à la métropole de Châteauroux.

Une restructuration en profondeur

La phase 1 a déjà remodelé la partie nord de la gare. Le déplacement des parkings, longue et courte durée (ce dernier gagne une vingtaine de places) a permis la création d’un vaste parvis agrémenté d’une fontaine à jets d’eau, de bancs publics et d’îlots paysagers végétalisés. Les trottoirs élargis et une piste cyclable à double sens facilitent les déplacements doux. Le revêtement en résine et l’éclairage de la gare contribuent à rendre le quartier plus accueillant. Un musée du souvenir américain a ouvert ses portes, sous l’égide d’une association locale et des projets de commerces et services (hôtel, bar-restaurant…) sont en cours. La circulation des véhicules motorisés a également été repensée pour fluidifier les flux.

Gouvernance : les techniciens proposent, les élus tranchent

« Le programme global de restructuration urbaine et sa maîtrise d’œuvre ont été construits avec l’aide de bureaux d’études, jusqu’au dépôt du projet d’aménagement, précise Diane Andanson. Il a ensuite été repris en régie par les services mutualisés de la métropole et de la ville de Châteauroux qui se sont chargés du dossier de consultation des entreprises (DCE) et du suivi des travaux. » La gouvernance est assurée par deux instances, l’une technique qui réunit l’ensemble des partenaires techniques pour proposer des solutions, l’autre politique qui permet aux élus et aux partenaires institutionnels de décider. Ces instances se réunissaient à un rythme trimestriel au démarrage et deux à trois fois par an par la suite. Au quotidien, le chef de projets assurait la poursuite du dialogue et des échanges entre tous les intervenants. « Compte tenu de la pluralité des sujets que je devais aborder, confie Diane Andanson, je m’appuyais sur l’ensemble des services compétents de la métropole. »

Exigences et interlocuteurs multiples

La conduite d’un tel programme sur de nombreuses années suppose inévitablement de franchir une série d’obstacles. La multiplicité des acteurs en est un. Rien qu’avec la SNCF, plusieurs entités interviennent sur le volet gare ferroviaire, et sur la gare routière, la Région et le Département sont aussi parties prenantes. Il y a, en outre, l’association des taxis de l’agglomération, les loueurs autos, la concertation avec les riverains et les commerçants… Chacun a ses propres exigences et obligations. Le classement au titre des sites patrimoniaux remarquables (SPR) a exigé des négociations avec les Architectes des bâtiments de France (ABF) et des adaptations du projet initial. L’ABF souhaitait conserver l’édifice de la gare routière dont la démolition aurait permis l’accès direct à la gare ferroviaire ainsi que l’aspect minéral d’origine. La surface prévue en espaces verts a donc dû être réduite et la circulation entre les deux gares se fait par l’extérieur.

Dénouer les imbrications foncières

Autre point de vigilance, les temps de maturation et de réalisation d’un tel programme de réaménagement. Ils sont nécessairement longs, ce qui demande de porter une attention particulière au suivi sur de nombreuses années. Par ailleurs, le cas de la propriété du foncier avec des imbrications complexes de périmètres et d’affectations a nécessité de nombreuses contractualisations. « Nous avons commencé par tout remettre à plat pour y voir plus clair et identifier les marges de manœuvre de la collectivité », souligne la chef de projet.

Les difficultés rencontrées n’ont pas empêché de mener à bien le programme de réaménagement et d’enregistrer d’ores et déjà « des retours positifs sur les réseaux sociaux », se réjouit Diane Andanson. Les internautes apprécient les espaces végétalisés et les aspects attrayants qu’a pris le quartier de la gare, qui est devenu une nouvelle vitrine de la ville.

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