les Franais font davantage confiance l'apprentissage qu'aux emplois d'avenir
89% des Français pensent que l'apprentissage est un moyen efficace pour lutter contre le chômage des jeunes. C'est ce qui ressort d'un sondage CSA pour l'Institut Montaigne, réalisé auprès de 1.050 personnes interrogées fin février 2014. Et 93% estiment que le gouvernement devrait augmenter son soutien aux entreprises, et notamment aux plus petites lorsqu'elles recrutent des apprentis. Globalement, la préférence est donnée aux dispositifs de soutien à la formation, dont l'apprentissage (85%), plutôt qu'aux dispositifs de soutien à l'emploi (14%), comme les emplois d'avenir ou les contrats de génération. Mais la réalité est toutefois un peu différente quand il s'agit d'interroger les choix personnels de chacun. En effet, si 89% des parents conseilleraient à leurs enfants de se former en apprentissage, 61% seulement des jeunes de 15 à 25 ans interrogés ont envie de suivre une formation en apprentissage. Un chiffre relativement faible qui proviendrait de préjugés sur l'apprentissage. 78% des jeunes qui ne sont pas tentés par l'apprentissage considèrent ainsi que ces formations sont surtout réservées aux métiers manuels et 73% d'entre eux estiment que ces formations ont une mauvaise image. Ils sont aussi 57% à penser que ces formations débouchent sur des métiers peu qualifiés, et pensent, pour 50% d'entre eux, que ces formations sont destinées aux jeunes qui rencontrent des difficultés scolaires.
Des clichés "qui ont la vie dure"
Ces clichés "ont la vie dure", d'après l'Institut Montaigne. Ils sont partagés par l'ensemble des personnes interrogées. 43% de l'ensemble de l'échantillon pensent aussi que ces formations sont pour les jeunes en difficultés scolaires. 34% estime qu'elles ne débouchent que sur des métiers peu qualifiés et qu'il y a moins de débouchés professionnels avec l'apprentissage que dans le cadre d'une formation générale (23%).
En revanche, une proportion importante des personnes interrogées (83% pour l'ensemble, et 90% pour les jeunes qui souhaitent se lancer dans l'apprentissage) considère que l'apprentissage permet un accès facilité au premier emploi. Pour 75% des jeunes volontaires, c'est aussi un moyen de trouver rapidement une autonomie financière pendant leurs études.
Face à la baisse du nombre d'entrées en apprentissage constatée en 2013 (-8,1%), l'Institut Montaigne avait avancé en février 2014 dix propositions. Il préconisait ainsi de mieux cibler le système d'aide aux entreprises embauchant des apprentis à travers un crédit d'impôt unique majoré pour les TPE et les PME et pour l'embauche de jeunes de niveau inférieur au baccalauréat. Autres propositions : l'extension du système de bonus-malus aux entreprises de 50 à 250 salariés et la création dans chaque région d'un dispositif de stage de pré-apprentissage. L'Institut Montaigne préconisait enfin de réduire drastiquement le nombre de collecteurs de la taxe d'apprentissage et de réformer le circuit de financement, ce que prévoit la loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l'emploi et à la démocratie sociale.
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