La facture nergtique en hausse de prs d'un tiers en 2011
"2011 est marquée par la poursuite de la hausse des prix de l'énergie. Elle alourdit la facture énergétique de la France, pèse sur l'activité des entreprises et le budget des ménages", souligne le bilan énergétique 2011 qui vient d'être publié par le Commissariat général au développement durable. Toutefois, tempère-t-il, l'effet de cette hausse des prix sur les ménages a été limité par la douceur exceptionnelle du climat l'an dernier qui a diminué les besoins en chauffage. La dépense moyenne énergétique par ménage s'est accrue de 3,7% pour dépasser les 3.000 euros, dont la moitié sont imputables aux carburants. Corrigée des variations climatiques, la consommation d'énergie primaire a légèrement augmenté (+0,8%) et s'élève à 266 millions de tonnes d'équivalent pétrole (Mtep). Malgré le redressement de 2010, les effets de la crise économique de 2008 ne sont pas effacés puisque la consommation d'énergie primaire oscillait entre 270 et 275 Mtep au début des années 2000, rappelle l'étude. Si la consommation finale d'énergie est stable, elle masque des évolutions variables selon les secteurs. En diminution dans l'industrie, la construction et l'agriculture, elle augmente dans les transports, le tertiaire et le résidentiel avec des hausses respectives de 1,5%, 1,6% et 0,6%.
La production nationale d'énergie primaire a augmenté en 2011 pour atteindre un nouveau record à près de 139 Mtep. Elle a bénéficié de la hausse de la production électrique nucléaire (+4,6% à 442 TWh), qui assure 79% de la production électrique nationale en 2011. Du côté des énergies renouvelables, le tableau est contrasté. L'éolien a progressé de plus de 2 TWh pour la troisième année consécutive : sa production s'élève en 2011 à 12,2 TWh et fournit 2,2% de la production électrique nationale. La production photovoltaïque bien qu'encore limitée s'est littéralement envolée pour dépasser les 2 TWh en métropole, avec un parc multiplié par 2,5 depuis fin 2010. En revanche la production hydraulique, tributaire des précipitations, a diminué de 27%, atteignant son plus bas niveau historique avec 46 TWh. Cette contre-performance explique pour l'essentiel la régression de 17%, à 64,8 TWh, de la production d'électricité d'origine renouvelable. Les énergies renouvelables thermiques (hors déchets non renouvelables valorisés à des fins de production d'énergie) sont pour leur part en net recul (-10,2% à 14,3 Mtep en 2011). Là encore, la douceur hivernale a joué puisqu'elle a fait repasser la production de bois-énergie sous la barre des 9 Mtep contre plus de 10 en 2010, considérée comme une année froide. Les biocarburants ont aussi diminué (–8,9%) pour revenir à leur niveau de 2008. Au total, la production renouvelable dans son ensemble (électrique et thermique) a fourni 19,4 Mtep en 2011, soit une baisse de 13% par rapport à son record de 2010.
Ces chiffres apparaissent préoccupants au regard des objectifs du plan d'action national (PNA) en faveur des énergies renouvelables prévu par la directive 2009/28/CE, qui affiche la contribution attendue de chaque énergie renouvelable pour atteindre l'objectif de 23% d'EnR dans la consommation finale d'ici 2020. Une trajectoire annuelle entre 2010 et 2020 a été fixée pour chacune. L'objectif 2011 du PNA préconisait une consommation finale de 22 Mtep d'énergie renouvelable, soit un supplément de 6 Mtep depuis 2005, année de référence pour la directive. Or, celui-ci ne s'est élevé qu'à 4,6 Mtep. L'objectif relatif à la consommation d'électricité renouvelable n'est pas tout à fait atteint du fait des conditions climatiques et hydrologiques ayant engendré des retards de production éolienne, hydraulique et géothermique, note le bilan énergétique 2011. Les biocarburants en revanche suivent la trajectoire. Quant aux EnR thermiques, elles atteignent 91% de l'objectif.
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