La situation de l'emploi s'amliore au premier semestre 2010
L'amélioration des chiffres du chômage se poursuit. Le nombre de chômeurs a ainsi diminué de 14.400 au mois de juillet 2010, selon les derniers chiffres publiés le 25 août 2010 par la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du Travail et Pôle emploi. C'est la deuxième baisse consécutive depuis la crise (-8.600 en juin). "Ce chiffre confirme la stabilisation globale du marché du travail depuis le début de l'année", se félicite Bercy, dans un communiqué, à la veille d'une rentrée sociale qui s'annonce délicate. Les chiffres publiés par la Dares le 13 août 2010 en matière d'emploi donnaient déjà des signes d'embellie. Ils faisaient état d'une augmentation des effectifs salariés dans tous les secteurs (hors agriculture) de 0,2%, soit 35.000 emplois en plus au cours du deuxième trimestre 2010, après une progression de 0,1% au premier trimestre (23.900 postes créés).
Autre signe encourageant concernant la situation de l'emploi : le nombre de plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui a fortement reculé au cours du premier semestre 2010. C'est ce que révèle également la Dares dans son tableau de bord mensuel sur l'accompagnement des restructurations du mois de juin 2010. Au cours des six premiers mois de l'année 2010, le nombre de PSE est ainsi passé à 661, contre 934 au cours du deuxième semestre 2009 (soit une baisse de 28,5%) et 1.311 au cours du premier semestre 2009. Des résultats qui interviennent certes après 2009, annus horribilis, avec la crise économique et financière. L'an dernier, le ministère du Travail avait ainsi recensé 2.245 plans sociaux, plus du double de l'année précédente (1.061). Mais les chiffres restent encore supérieurs à ce qu'ils étaient avant la crise : en 2007, 957 plans sociaux avaient été notifiés. "On a vu très vite que la première variable d'ajustement était l'intérim, après ça a été les plans sociaux", analyse Olivier Bouba-Olga, chercheur au Centre de recherche en intégration économique et financière, qui voit en cette récente baisse des PSE un signe de la stabilisation de l'économie. En lien direct avec les derniers chiffes publiés concernant les PSE, le nombre d'entrées à Pôle emploi pour motif de convention de reclassement personnalisé (CRP) ou de contrat de transition professionnelle (CTP), deux dispositifs destinés à accompagner les salariés licenciés économiques, diminue également. Au cours du premier semestre 2010, le nombre d'entrées à Pôle emploi pour les CRP atteint 62.391, contre 66.821 au cours des six mois précédents. Le nombre d'entrées pour motif de CTP est quant à lui passé de 11.918 à 10.124. "Il y a eu une période très difficile et maintenant cela semble se tasser, se stabiliser un peu, explique encore Olivier Bouba-Olga. Après, la question est de savoir si cette tendance va se poursuivre par la suite ; au niveau mondial, la croissance économique est repartie à la hausse (entre 3 et 4%) mais le continent européen n'est pas celui qui en profite le plus... Ce sont des signes positifs, mais il est difficile de savoir comment cette évolution va se poursuivre." Même prudence du côté du Conseil d'orientation pour l'emploi. Dans un entretien publié le 26 août dans La Tribune, Marie-Claude Carrère-Gée, sa présidente, considère ainsi que le nombre d'inscrits au chômage en juillet marque "une petite embellie" mais que "la météo demeure tourmentée" pour l'emploi. "La croissance assurée à 1,4% en 2010 est insuffisante à ce stade pour créer des emplois en nombre et à la hauteur de la hausse de la population active qui se poursuit", estime-t-elle encore.
Emilie Zapalski
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