Les maires varois demandent un "plan Marshall"
Plus d'un mois après les inondations des 15 et 16 juin, le département du Var se remet doucement. Trop pour les maires des 44 communes sinistrées qui ont réclamé vendredi des moyens et une simplification des procédures administratives. Lors d'une réunion au conseil général à Draguignan, le maire du Cannet-des-Maures Jean-Luc Longour a ainsi réclamé des "sous" et que soit mis en place un "plan Marshall". Car la facture est lourde : la crue de l’Argens et de la Nartuby a causé plus d'un milliard d'euros de dégâts aux collectivités territoriales, entreprises et particuliers. Les travaux de remise en état (reconstruction de ponts, réfection de canalisations, etc.) sont loin d'être réalisés. Un "décret d'avance" devrait être signé "le plus rapidement pour permettre l'engagement des travaux", a assuré le préfet du Var Hugues Parant, lors de cette réunion. En plus du travail d'évaluation et de réparation en cours, le préfet a récemment sollicité auprès du ministère de l'Ecologie une mission d'experts pour comprendre l'ampleur du phénomène et agir en conséquence, comme cela avait été le cas à la suite des débordements du Préconil qui avaient frappé les communes de Plan de la Tour et de Sainte Maxime en septembre 2009 (selon la préfecture, les conclusions du rapport rendu à cette occasion ont débouché sur un plan d'action en cours d'élaboration par les élus de ces deux communes).
S'agissant des 3 millions de fonds de premiers secours débloqués par l'Etat, un tiers de cet argent a été attribué selon le préfet. Le reste sera utilisé pour des opérations sanitaires et de sécurité.
Le conseil général a annoncé pour sa part devoir faire face à plus de 60 millions d'euros de travaux sur les routes, 8 millions pour les travaux d'eau et assainissement, 2,6 millions pour les bâtiments et les 12 collèges touchés. Un fonds de 30 millions d'euros a été créé en faveur des communes sinistrées, a indiqué le président UMP du conseil général Horace Lanfranchi.
Au-delà du bilan humain très lourd (23 morts et deux disparus), 283 familles restent à reloger dont 193 à titre définitif, essentiellement à Draguignan et Fréjus. Par ailleurs, près de 2.000 entreprises ont été sinistrées. Au 23 juillet, 334 autorisations de chômage partiel pour 1.752 salariés avaient été enregistrées.
Michel Tendil avec AFP
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