Les ports de plaisance en qute de places durables
Les 18 et 19 mars se sont tenues à Arcachon les troisièmes Rencontres nationales des ports de plaisance. Co-organisées par le réseau Idéal et l'Association des ports de plaisance de l'Atlantique, avec l'appui notamment de l'Association nationale des élus du littoral (Anel), elles ont porté sur la prise en compte des problématiques environnementales, économiques et sociales, dans une optique de gestion durable de ces ports en constant développement. "Impossible aujourd'hui d'implanter un port de plaisance sans réfléchir, en amont, à son intégration dans la commune, à sa capacité d'accueil, à la création d'emplois qu'il va générer. Cette intégration suppose la prise en compte de la taille de la collectivité et de sa structure, et une réflexion sur l'assimilation paysagère et la protection de l'environnement", explique à ce sujet Yvon Bonnot, le maire de Perros-Guirec à la tête de l'Anel.
A l'heure où les places manquent, il est urgent d'optimiser les possibilités d'accueil existantes. "Cette problématique de l'accueil et des solutions innovantes développées en la matière par certains sites portuaires, en reconvertissant par exemple des friches dans une activité de plaisance, ont rythmé ces rencontres", indique Sophie Noël, adjointe au directeur des événements chez Idéal connaissances. Missionné dès 2006 pour dresser l'état des lieux des projets d'extension ou de création portuaires dans le domaine de la plaisance, Yves Gauthier, ingénieur général des Ponts et Chaussées et auteur d'un premier rapport sur le sujet, est intervenu lors des rencontres pour rappeler que la création de 1.200 nouvelles places en 18 mois était certes "un chiffre modeste, mais traduisant bien la complexité des procédures et leur longueur". Selon lui, la "bonne échelle de réflexion en la matière est intercommunale, voire départementale et la concertation, si elle n'est pas une garantie absolue de réussite, doit se faire le plus en amont possible et offre ainsi les meilleures conditions d'adhésion de la part des habitants".
Autre enjeu décliné par ces rencontres : la performance environnementale de ces ports. "La prise de conscience doit se faire dans les deux sens. Celle des gestionnaires de ports est déjà forte, mais la nouveauté de ces rencontres a été de mettre en avant celle des usagers et plaisanciers, que nombre d'associations s'efforcent de sensibiliser", précise Sophie Noël. Catherine Chabaud, à qui Jean-Louis Borloo a confié une mission de développement du nautisme écologique, est également intervenue lors de ces rencontres pour éclairer les enjeux relatifs à l'appel à projets lancé dans ce sens, dont les résultats seront dévoilés en avril. L'an prochain, une quatrième édition de ces rencontres est prévue. Elle pourrait se tenir sur le littoral méditerranéen.
Morgan Boëdec / Victoires-Editions
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