L'opration Savoir Nager grandit mais demeure une goutte d'eau

Publish date: 2024-06-26


Près de deux fois plus de sites seront concernés en France, cet été, par l'opération Savoir Nager. Depuis sa création en 2008, ce dispositif estival permet à des enfants âgés de 6 à 12 ans de bénéficier gratuitement de 15 séances de natation d'une heure encadrées par des maîtres-nageurs professionnels. En 2014, ce sont donc 160 sites qui accueilleront quelque 7.000 enfants, contre 108 en 2013, soit une hausse de 48%.
Pour la Fédération française de natation (FFN), coorganisatrice de l'opération avec le ministère des Sports, ce bon résultat est la conséquence directe du lancement du plan "J'apprends à nager" par Valérie Fourneyron, ex-ministre des Sports, inscrit dans la lettre d'orientation du 18 novembre 2013 adressée aux organes déconcentrés du ministère.
Comme chaque année, le ministère des Sports prend en charge la communication autour de l'opération, tandis que les aspects opérationnels relèvent de la FFN. "Ce sont les clubs de natation ou les collectivités qui nous sollicitent. En revanche nous n'avons pas compétence pour solliciter directement les collectivités, commente la FFN. Une fois inscrits dans le dispositif, les clubs sollicitent eux-mêmes leur mairie et envisagent avec elle les modalités de développement. Nous avons prôné la souplesse de façon à ce que les démarches administratives ne soient pas un frein au développement de l'opération."

Communication vers les collectivités : peut mieux faire

Si chaque site bénéficie automatiquement du soutien de sa collectivité, ne serait-ce que par la mise à disposition de la piscine, cela peut aller au-delà, avec la mise à disposition de personnel d'encadrement notamment. En termes d'aménagement, les modalités prévues peuvent évoluer selon les capacités d'accueil propres à chaque établissement. Par exemple, en répartissant les quinze séances sur quatre jours par semaine au lieu de cinq, ce qui prolonge l'opération au délà de trois semaines.
En 2014, sur les 160 opérations programmées, 150 relèvent de l'initiative des clubs, et 10 de celle d'une collectivité. Quasiment toutes les régions sont concernées, ainsi qu'une soixantaine de départements. Il peut en revanche y avoir plusieurs sites sur une même commune. Ce sont toutefois les grandes agglomérations qui ont la couverture la plus faible, note la FFN. Explication possible : certaines villes peuvent choisir de dédier leurs piscines au grand public durant tout l'été. Par ailleurs, certaines d'entre elles peuvent mettre en place leur propre dispositif d'apprentissage estival.
Si la satisfaction est de mise quant à l'augmentation du nombre de sites ouverts, un regret demeure pour la fédération : ne pas pouvoir toucher plus de villes. "On ne maîtrise pas cet élément. 160 sites pour 36.000 communes, cela fait une différence, estime la FFN. On voudrait aller plus loin. On ne peut pas tolérer les chiffres alarmants des noyades [1.238 noyades en 2012, dont 497 mortelles pour des enfants de 6 à 13 ans, ndlr] et qu'il y ait un tel déficit du savoir-nager sur le territoire, car près d'un enfant sur deux entrant en sixième ne sait pas nager." En septembre dernier, de nombreuses collectivités locales se disaient mal informées sur ce dispositif. Il semble donc que le dispositif de communication du ministère des Sports soit encore perfectible.

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